L'art de vivre
à la française

Ducru-Beaucaillou, c’est aussi une esthétique purement dix-huitième, une pratique élégante des plaisirs, un raffinement des sens, une hospitalité toute médocaine.

La propriété

La beauté du site prédispose l’âme à ce cru d’exception. Dans ce vaste domaine de 105 hectares de vignobles dans l’aire d’appellation Saint-Julien, une élégante bâtisse de style directoire. Un modèle du genre. Son architecture néo-classique répond à l’accord intime entre vigne, ciel et eau. Le rez-de-chaussée surélevé épouse gracieusement la dénivellation naturelle du terrain en pente douce jusqu'aux rives de l'estuaire.

C’est dans les années 1820 que Bertrand Ducru confia à l’architecte parisien, Paul Abadie, l’édification, sur la maison girondine d’origine, d’une « chartreuse » Directoire, style en pleine faveur à l’époque. L’étage d’habitation, surplombant les chais, est doté d’une façade, dominant, côté Levant, l’estuaire de la Gironde, sur lequel l’intense trafic naval du 19ième siècle offrait le spectacle d’une marine perpétuellement animée. Les quatorze baies forment un avant-corps surmonté d'un fronton triangulaire. Les fenêtres et portes-fenêtres latérales, ornées d’une corniche à modillons, présentent des chambranles moulurés. Lesquels sont eux-mêmes surmontés d'une toiture en ardoise à pans brisés dotée de lucarnes.

Fin XIXème, désireux d’embellir Ducru-Beaucaillou à la hauteur de ses vins et du prestige de son épouse, la Princesse Maria Caradja de Constantinople, Nathaniel Johnston IV fit appel à Michel-Louis Garros, natif de Barsac en Gironde, élève de l’École des Beaux-Arts de Paris, Grand prix d’architecture en 1887. Le célèbre architecte érigea deux tours victoriennes, avec terrasses à balustrades, sur les côtés nord et sud de l’ancienne chartreuse ; lesquelles donnèrent une configuration plus majestueuse à l’ensemble du bâtiment. Il repensa l’organisation générale du château et décora luxueusement l’ensemble des pièces de réception dans le style victorien.

L’exploitation ne fut pas négligée pour autant avec la construction d’un remarquable bâtiment en fer à cheval abritant au rez-de-chaussée écuries, étables, garages et ateliers ; à l’étage logements du personnel et granges à foin, naturellement - et de manière très ingénieuse - ventilés par des moucharabiés de briques face au vent du Nord. 

Parc et jardin

Un parc de cinq hectares, descendant vers le fleuve, complète cet ensemble patrimonial exceptionnel. L’architecte-paysager, Eugène Bühler, célèbre acolyte de Michel-Louis Garros, l’a composé de parterres, d'allées sinueuses, d'une pièce d'eau et d'un jardin potager entouré de murs en moellons accueillant des poiriers montés en espaliers et une belle serre de fer forgé.  Dans le parc, joliment agencé sur trois terrasses successives, les statues Diane, Bacchus et Déméter offrent leur cou au soleil, comme pour célébrer l’attachement familial à la terre mère. Des arbres centenaires, fiers témoins de l’histoire du domaine, semblent monter la garde ; tel le somptueux Ginkgo biloba qui salue de son panache doré la course lente des nuages sur le Château de Ducru-Beaucaillou. Majestueux cèdres bleus de l’Atlas et verts du Liban, Sequoias sempervirens, Magnolias Grandiflora, érables rouges du Japon, Liquidambars, tilleuls… Des roses au cœur gonflé et des rhododendrons aux nuances délicates se frôlent amoureusement sous une brise légère.  Au loin, forêts et pâturages murmurent leurs secrets au blond estuaire. Quelle que soit la saison, la magie opère.

Terroir gastronomique

À Ducru-Beaucaillou, les saveurs du terroir médocain et les vins conversent en complicité et en estime. Une conversation toujours assortie et heureuse. Il n’est que de pénétrer dans la cuisine du château, avec sa magnifique batterie de casseroles en cuivre, sa rôtissoire sophistiquée, pour comprendre ce qui s’y joue d’essentiel. Ici, les rituels de bouche sont chargés de mémoire, de sens et d’affect. En regardant Bruno-Eugène officier, on se dit qu’aimer ou cuisiner, au fond, c’est pareil. À Ducru-Beaucaillou, tout finit à table.

À Ducru-Beaucaillou, tout finit à table.



Relations amicales et professionnelles. Bruno-Eugène cuisine parce qu’il ne sait oublier. Le pot-au-feu concocté avec les légumes du jardin sous l’œil attentif de sa grand-mère ; les cèpes cueillis furtivement dans les bois alentour ou encore la passée à la bécasse du côté de Laubarède. Dans son antre chaleureux, il se fait interprète de la gastronomie locale, née de la vieille terre, du fleuve et du tout proche océan gascon.
​​​​​​​Celle d’Alcide Bontou, « le Vatel bordelais »,  qualifié par Curnonsky de « grand chef » et de « fin gourmet ». Mais point d’ostentation, de surenchère, juste l’intelligence du produit que Bruno-Eugène ne cesse de magnifier. Sa cuisine authentique, ciselée, partisane, sincère, parle inlassablement de ce qu’il est.

une sensibilité artistique

Keith Haring, Carl André, Christian Boltanski, Annette Messager, Claude Viallat, Jean-Pierre Raynaud, Jean-Marc Bustamante, autant d’immenses artistes qui ont élu domicile à Ducru-Beaucaillou. Inspiré par la belle effervescence culturelle bordelaise des années CAPC, Bruno-Eugène Borie est devenu collectionneur d’art. Ce fut comme une évidence de demander à Andrée Putman de designer pour Lillet le premier bar virtuel sur le net, à Daniel Buren de « rafraîchir » l’image du classement de 1855, à Jade Jagger de créer une étiquette « La Croix Ducru-Beaucaillou » ou encore à Sarah Poniatowska de décorer les intérieurs de la bâtisse historique.

La compagnie des livres y est tout aussi appréciée. La dernière traduction des Géorgiques de Virgile, Le Théâtre d’Agriculture d’Olivier de Serres, le Contrat Naturel de Michel Serres mais aussi les Légendes d’Automne de Jim Harrisson que Bruno-Eugène aime à citer.

Le terroir

Vous devez-être en âge légal de consommer de l’alcool dans votre pays de résidence.